Tucson, Saguaro National Park et Biosphere 2

Bien évidemment, nous n’avons pas rejoint Tucson en Arizona directement. Nous sommes passés par un petit parc régional, ancienne mine d’argent (Whitewater) où un « catwalk » a été aménagé dans les gorges. Sympa, bien que le site soit partiellement fermé pour réparation.

Du coup, la longue route menant à Tucson fut encore plus longue. Alors nous sommes passés au plan B. Le plan A étant la recherche des parcs et autres sites primitifs de camping, le B, les KOA (Kamping of America) qui sont devenus avec le temps un peu chers, et enfin le plan C que nous n’avons pas encore appliqué, le plan d’urgence : les motels.

Donc après avoir longuement longé le long mur (qui existe déjà d’ailleurs) qui nous sépare du Mexique que l’on peut voir en face, et croisé plusieurs postes de contrôles coté US, nous avons posé nos valises et notre linge sale à Tucson. Très beau camping avec laverie, piscine, jacuzzi… pas trop cher (35 usd avec branchements) mais avec un wifi Bof Bof pour vous envoyer de nos nouvelles.

Frais et dispos, de bon matin nous voilà partis pour Saguaro NP. Vous allez me dire, à quoi bon rentrer dans un parc qui propose une boucle dans le désert alors qu’on est en plein désert ! En fait le parc est aménagé pour qu’on puisse admirer au plus prés les immenses cactus cierges (Saguaros) et autre flore et faune du coin, qui ne sont pas si accessible que ça depuis la route (propriétés privées, pas de pistes…). Belle balade.

Il n’y a pas grand-chose à voir à Tucson. Nous dédions donc notre après midi à la visite de Biosphere 2. Ce centre scientifique en plein désert est un milieu clos, isolé ou peuvent se dérouler des expériences environnementales uniques. Plusieurs milieux naturels sont recréés sous serre et toutes les variables climatiques sont contrôlables par les scientifiques qui y travaillent. Lorsque nous y étions passés il y a 11 ans, l’objectif principal était de chercher à créer un environnement autonome, similaire à celui de la Terre afin de pouvoir l’étudier et éventuellement l’exporter sur une autre planète. 8 personnes avaient d’ailleurs été enfermées pendant 2 années entières (de 91 a 93) pour prouver la faisabilité du projet.

Depuis, les perspectives de s’installer ailleurs ont changé, par contre notre planète est de plus en plus malade. Les études de chaque secteur (forêt humide, désert, récif corallien…) se tournent vers les seuils d’alertes (de survie des milieux) et les manières de les préserver si l’homme continue à jouer avec le feu…très intéressant. ..et déprimant aussi lorsqu’on voit l’état des milieux lorsque le seuil est dépassé…et on en est pas loin…

Demain, en route pour la cote Pacifique …!